Description :
Ce canal est un
bras mort avec des bassinés de temps en temps mais pas trop
violent. Un nombre incroyable de gardons viennent passer l'hiver pour
se reposer des courants violents des crues de la Moselle et du canal
des mines de fer de la moselle. Sur la photo le poste choisi dans le
bras mort est matérialisé par une croix rouge.
Samedi 27 novembre 2004 :
Ce samedi avec un pote Stephane nous avons décidé
d'aller faire une de
nos dernière partie de pêche de l'année en
espérant finir en beauté la
saison par une pêche importante de gardons. Stéphane me
rejoindra sur le coup de midi au moment d'amorcer, il a un cours de
math ce matin.
Il est 11h j'arrive sur place, pas mal de pêcheur
pêche déjà avec succès, mon voisin d'en face
en Xsara Picasso enchaine les gros gardons et manipule
l'épuisette comme un as. Il fait 5 degré en cette fin de
mois, l'hiver approche à grand pas, les eaux sont encores chaude
et très claire. Je commence à m'installer et sonde le
plus rapidement. Devant moi se trouve une coulé bien propre, il
y a 3,5 mètre de fond. Je décide de préparer une
amorce de gardon classique pour hiver en canal, à savoir
foncé, lourde moyennement collante et à mouture
très fine. La recette est une composition maison comportant :
- 2 parts de chapelure rousse fine
- 1 part de PV1 fin
- 1 part de biscuit fin
- 1 part de coco belge fin
- 1/4 part de sang en poudre
- 1/4 part de cacao en poudre
- 3 parts de terre de somme noire
- 3 parts de terre de rivière
Je mélange ces deux terres aux propriétés
mécaniques différentes, l'une est peu collante, lourd et
un peu nuagente (terre de somme), l'autre colle pas mal et nuage pas.
Mon amorce a les propriétés mécanique
décritent plus haut. Je mouille les farines avec un peu de
mélasse liquide dans l'eau et met la terre de côté.
Tamise (l'amorce gonfle mieux tamisée) et laisse reposer le
tout. Je finit d'installer le poste. Je remouille un peu les farines.
Je met la terre et tamise à nouveau. Je finis mon amorce en
mettant 1 part de chenevis grillé preparé le matin et 1
poigné de pimkies dégraissé à la farine de
maïs. La canne est en place, je suis pret à amorcer :
Après amorçage de 12
boules de la taille d'une orange, la pêche peux commencer.
Stéphane et moi mettons 2 pimkies à l'hameçon et
on débute. Après 10 minutes aucune touche comme nous le
suposions, les poissons sont un peu effrayés par
l'amorçage. Comme il est midi nous décidons de manger le
temps que les gardons arrivent sur le coup. On se remet à
pecher, le vent c'est levé, j'enfile un coupe-vent.
Un premier poisson c'est fait prendre, c'est un petit gardon, ce sont
eux qui arrivent les premiers. Stéphane fait attention tu viens
de laisser tomber un poisson!

Il fait pas chaud mes gants ne sont pas
de trop mais les poissons se succèdent. D'ailleurs ils sont de
plus en plus gros et l'épuisette est de sortie.

Les gardons se succèdent, on a pas le temps de s'ennuyer et nous
passons une agréable après-midi. Cependant il est fait
froid la température chute au fil de la journée, les
cafés nous réchauffent bien intérieurement et les
mains n'est-ce pas Stéphane?
Malheureusement la nuit commence à tomber, le froid nous gagnes,
il vas être temps de remballer. Certains pêcheurs en face
de nous commence à remballer et discute entre eux, il est vrai
que dans 8 jours il y a le challenge Sensas. Il y a pas mal de monde
qui s'entraine.
Nous finissons par la traditionnelle
levé de bouriche, pas mal de gardons de toutes tailles ce sont
fait prendre, des gros de 300 grammes à des petits de 50.
Vraiment une belle journée et une belle pêche d'hiver.


Analyse de la
journée :
La pêche fut moyennement facile, les poissons se tenaient
à plus de 8 mètres du bord c'est à dire sur la
dernière marche du canal. Des lignes fines devaient être
utilisés, à savoir flotteur portant 0,5g de plombs.
Fil de 8/100 de mm en corp de ligne et 6/100 en bas de lignes sur des
hameçons de 22 très fin de fer. L'amorce était
bien proportionnée, c'est à dire foncé, travail
lentement sur le fond, très peu nuagente et lourde. Ceci a
permis d'avoir très peu de nuage sur le fond et donc de ne pas
conserver longtemps les tous
petits poissons et d'en prendre des assez gros assez vite. Toutefois je
pense que
pour ameliorer la partie de pêche je n'aurais pas dû
rappeler à l'amorce mais au chenevis, ceci aurait permis de
conserver facilement et durablement les très gros gardons sur
notre coup et peut-être d'en prendre des encores plus gros.
Lors de mes prochaines pêches sur ce parcours, je vais essayer
d'amorcer avec une composition presque identique mais la moitié
de mes boules d'amorces seront plus collantes et seront remplit de
chenevis complet et l'autre moitié moins collantes
truffés de pimkies. Une partie de l'amorce travaillera
rapidement pour attirer les poissons et l'autre moitié
travaillera très lentement pour conserver les poissons sur le
coup. Ceci ne serait pas possible avec des pimkies dans toutes les
boules d'amorces car ils ont la particularités de cassés
les loules une fois l'amorce sur le fond. Le rappel à l'aide de
boules d'amorces sera prohibés, par contre le rappel à
l'aide de coupelle comportant soit des pimkies soit du chenevis sera
essayé. Tous ceci devrait faire rentrer des gardons encore plus
gros que les 300 grammes que nous avont fait.
Je retiendrais que j'ai passé une journée formidable avec
Stéphane. Nous avons pris un grand plaisir à prendre tout
ces gardons et je sais que beaucoup de pêcheur aimeraient
être à notre place. En hiver la pêche est
très dure, seul quelques parcours permettent de se faire plaisir.
Bien amicalement
Stéphane et Christophe