Description
:
Avec Michael nous avons
décidé depuis la semaine dernière de
retourner à Scy-Chazelle, mais de changer de poste. Le poste
pêché avec Stéphane ayant
donné d'excellents résultats nous avons
décidé d'aller à cet endrois. Le parcours est un
bras de la moselle servant de port à des bateaux
de toutes tailles, cela ajoute à la pêche un peu
d'esthétique. C'est agréable de pecher en ayant
des bateaux en face de soit, dans la mesure ou ceux ci ne mettent pas
leurs moteurs en routes bien sur. Vu la saison ça risque
pas, par contre on me verra pas la bas en été, ce
sera une vrai autoroute à bateaux. Cette semaine il y a eu de
bonne gelée la nuit
-3 à -4°C et le jour les températures ne
décolles pas au dela de 3 ou 4°C! C'est pas cela qui nous
fait peur.
Vendredi
18 février 2005
:
Michael et moi nous nous sommes
donné rendez-vous à 8h30, j'en connais plus d'un
qui par un froid pareil resterait tranquillement sous la couette. Ils
sont fous les gens de l'est, non? Il gèle et nous allons
à la pêche. Une habitude à prendre
ensuite ça va de mieux en mieux, dans la mesure ou il
gèle moderément bien sur. Michaël est
déjà la, je suis juste à l'heure, je
suis parti à la bourre ce matin. Nous nous saluons et je
vois que Michaël commence déjà
à préparer l'amorce, j'en profite pour prendre une
photo, avant de commencer à décharger.
Michael
nous a
concocté une amorce
ayant l'effet mécanique d'une amorce à gros
gardons mais comportant des
farines à grosses granulométries. Dans cette
amorce nous ajouterons 2
paquets de 3 kilogrammes de terre de rivière, on est en
hiver il faut
que les poissons ne se gavent pas trop vite et restent sur le coup en
fouillant l'amorce. C'est pour cela que nous mettons autant de terre
dans l'amorce et ça fonce légèrement
celle-ci. Nous aurons donc une amorce lourde, un peu riche, brune,
à granulométrie moyenne et
qui travaillera lentement sur le coup, l'idéal pour pecher
les brèmes et les gros gardons sur ce parcours.
L'amorce
gonfle, nous
nous installons en attendant le coup et montons les lignes. Connaissant
le parcours et
pensant que la pêche sera facile, Michael monte un flotteur
de 2 grammes avec une grosse antenne (pour rammener le plus vite
possible les brèmes et donc gagner du temps) et une petite ligne
pour pecher la
bordure avec un petit élastique. Je monte une ligne de 1g
pour commencer la peche en 10/8 °° et un
hameçon de 20 moyen de fer. Une seconde ligne de 2 grammes avec
une quille carbonne pour que les grosses
brèmes ne la plient pas comme ça arrive avec le
métal, le fil est en 12/10°° et l'hameçon un 18
moyen de fer. Tout est vite près, l'amorce a
gonflé et est prete, Michael bombarde le coup avec de grosse
boules de la taille d'un pamplemousse! Il amorce à droite de
sa canne, c'est à dire entre nos deux cannes. Cela fait de
magnifique plouf! Cette photo s'agrandit en cliquant dessus.

Allez
hop on commence, ça coule pas et la peche est très
très difficile, Michael peche la bordure et fait des poissons de
10 grammes. Au large c'est pas
terrible je prend un poisson par quart d'heure. Ce sont de beaux
gardons et des plaquettes. Michael lassé des petits poissons me
rejoint très vite au large. Pour le moment le courant n'est pas
violent du tout et c'est pas pour faciliter la peche, ça bulle
sur le coup mais ça mort pas fort. Comme la fois
précédente les poissons semblent sorties du
congélateur, je met à nouveau une vieille veste pour
pouvoir mettre la main gauche qui tient la prise dans la poche une fois
le poisson dans la bourriche. Ah enfin il y a du courant ça nous
permet de localiser les poissons et aux particules d'amorces
légère d'aller chercher les poissons au loin. Et
effectivement les touches commencent à se faire un peu plus
nombreuse sans que ce soit très facile cependant. Nous prenons
un poisson pour 7 à 8 minutes et les brèmes grossissent
elles sont de l'odre de 500 grammes à 1 kilo. Après avoir
casser, je monte une ligne très spécifique, un flotteur
sensas bruno de 1,25 grammes avec une antenne bambou fine (1mm)
très longue (7 cm) et une quille de 30 centimètres en
fibre de verre. C'est le flotteur que l'équipe de France
utilisait sur des brèmes difficile (c'était une
brème pour 2 heures au large et des grémilles en bordure,
la gagne se faisait avec 2 à 3 brèmes) lors du
championnat du monde 1995 qu'ils ont remportés d'ailleurs! Ce
flotteur s'équilibre à mis antenne voir 1/3 de l'antenne
qui ressort de l'eau. Grâce à son antenne en bambou, il
minimise les fausses touches de fond et malgré tout il est
très sensible. Il permet de voir les touches en
relévé et avec sa quille en fibre, il evite aux beaux
poissons de la tordre et est très stable lors de vent ou de
courant léger à moyen. C'est l'un des flotteurs que
j'affectionne des lors qu'il s'agit de pecher des brèmes
chipoteuses. De nos jours il existe des série de flotteurs du
même style mais meilleures pour ce type de pêche, à
savoir les Nieuwrode, klaas, Fons, Warennes de sensas, ce n'est autre
que l'évolution du flotteur bruno, le précurseur en la
matière.

Pour
le moment en terme de peche
Michael et moi nous nous tenons, nous avons fait autant de poisson,
nous sommes obligé de compter nos proses à 100 grammes
près, car
Michael a oublié sa bourriche, nous pechons donc tous les deux
avec la
même. J'espère que nous ferons pas 60 kilogrammes de
poissons car elle
pourrait casser. Vu le rythme de la partie il y a peu de chance que
ça
arrive. Pour ne pas effrayer les poissons nous pechons en
frondant des asticots assez régulièrement, les
brèmes sont maintenu sur le coup grâce à la viande
fraiche ainsi apportée. Le plus bizare c'est que ça bulle
fort sur l'amorce et même curieusement au large (1 mètre
derrière les boules)! Michael met une ralonge pour pecher
à 13 mètres mais rien à faire, ça bulle
mais ça mord pas! Il est 11h45 nous décidons de casser la
croute, mieux vaut manger tant que ça mort pas trop,
après on sais jamais avec le temps qui se réchauffe, les
poissons vont peut-être s'activer un peu. Ma ligne coule toute
seule tans pis je mange, je règlerai après.
Ca commence à couler de plus en plus, surement que des
péniches sont aux écluses à Metz! Effectivement 30
minutes plus tard sur la moselle derrière nous il passe
régulièrement des péniches ce qu'il n'y avait pas
le matin. Michael commence même à prendre une
légère avance de grosses brèmes, Le temps que je
règle ma ligne, le fond suffisant pour que le petit plomb repose
sur le fond et donc que le flotteur ne coule pas
systématiquement (un peu trop plombé), j'ai à
présent 4 poissons de retard mais la ligne est
réglé comme il faut. Et c'est partie je commence à
faire du poisson, ça mord moyen mais je remonte petit à
petit mon retard sur Michael, lui fait moins de poissons en moyenne, il
lui arrive même de faire quelques gros gardons en dehors du coup
sur sa gauche. Il en a mare et décide de rappeler pour voir si
ça va exiter les poissons, il sort une poudre magique de la
fuorine, qui au contact de l'eau fait de magnifique trace verte! On
peux voir l'effet en bordure sur une petite boulette.
A
peine rappelé que je refait une brème, puis nous faisons
des gros gardons, le vert c'est super pour les gardons, faudra que je
trouve ce produit quelque part, comme cela je ferais du gardon ou que
je trouve du colorant vert! Puis après 20 minutes les
brèmes reviennent, grâce à un rappel important
à la fronde via des asticots. Je finit de reprendre le retard
que j'avais et j'ai même un poisson d'avance. Patatra, j'emmele,
la ligne, faut que j'en change. Je met un flotteur de 1,5g forme boule
et un peu effilé sur le dessus et j'essais d'avoir le même
réglage qu'avant, mais je prend plus grand chose. Michael en
profite pour changer de ligne, grâce à la ligne
légère, il reprend du poisson et le large au score. Le
problème c'est qu'il avait une antenne de 3 mm (flotteur bolo
Claudio Sensas) bien trop grosse pour prendre facilement des poissons
chipoteurs comme aujourd'hui. Avec la ligne légère
ça va bien mieux. Nous prenons encore quelques poissons chacun
et nous décidons d'arreter. Michael fini avec deux brèmes
moyenne d'avance, grosso modo 1000 points d'écart. Nous rangeons
le matériel et enfin arrive le moment tant aprécié
de la journée, le pessage. Je sors la bourriche non sans mal!
Nous prenons un sceau de 15 litres sensas, tarons le peson. Il y a du
monde dans la bourriche, nous peserons en trois fois, d'abord photo de
gauche 10kg200 puis 11kg dans celui du milieu que j'ai pris à la
main photo en bas et pour finir 7kg dans le dernier à droite.
Cela fait 28kg de poisson, dont 14,5 pour Michael et 13,5 pour moi.


Vu la difficultée de la
pêche, faire 28kg à deux en une journée est
vraiment agréable. Dans la difficulté, c'est la que nous
pouvons apprendre le plus en peaufinan nos techniques. Ce jour la il
fallait une antenne pas trop grosse équilibré à mi
hauteur pour avoir une extrême sensibilité et voir la
moindre touche quelle quelle soit (relevé, descente, arret de la
ligne dans le courant), c'est une leçon que je mettrais à
profit dans mes prochaines partie de pêche.
Analyse
de
la
journée :
Dans un froid glacial,
nous avons pus prendre pas mal de poisson de toutes tailles, des
très gros gardons et de jolie brème. Les poissons
surpechés sur ce parcours sont de plus en plus difficile
à prendre et ce temps n'a rien arrangé. C'est un excelent
apprentissage pour d'autre journée à venir. Les flotteurs
équilibrés à mis antenne sont indispensables.
Autant dire que le plomb de touche doit-être choisi très
judicieusement, c'est lui qui fait tout, il faut qu'il soit ni trop
gros car la ligne perdrais en sensibilité, ni trop petit car on
ne verrais pas les touches, le plomb répondant au mieux à
cela quand il y a pas trop de courant est le n°11. La plombé
principal pouvait être haute ou basse ça ne changeait pas
grand chose sur les poissons de fond mais souvent si il étaient
trop haut, les petits poissons venaient jouer les troubles fetes. Avec
25 à 30 centimètres de fond en plus et un bas de ligne de
22 à 25 cm, il était possible d'acroite la
sensibilité de la ligne et surtout de présenter l'esche
comme il faut, c'est à dire pas trop mobile.
Une belle journée de pêche de plus avec du poisson
même si nous en espérions plus. Il serait incongru de se
plaindre quand on sais que beaucoup de pêcheur sont encore capots
cette année 2005. J'ai failli battre Michael, je me rapproche de
lui quand la peche est difficile, mais quand il s'agit d'aller vite
j'ai encore du boulot, mes gestes sont légèrement plus
lent que lui, question d'habitude.
Michael et Christophe
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